Traitement du paludisme: Vers une trithérapie ?

Publié le par kamer pharma

L’organisation mondiale de la santé (OMS) et les programmes nationaux de lutte contre le paludisme(PNLP) des différents états africains recommandent une nouvelle approche thérapeutique pour le traitement du paludisme, dénommée ACT (combinaison thérapeutique antipaludique).L’objectif est de faire reculer le paludisme par le développement de nouveaux produits mis au point à base d’artemisinine et de ses dérivés, à savoir : l’artesunate, l’arthemeter.

Dans le souci de protéger ces dérivés contre d’éventuelles résistances, une formulation associant l’artémisinine avec d’autres antipaludéens ont vu le jour. Certaines spécialités existantes en monothérapie sont vite passés à la bithérapie. C’est le cas, par exemple de l’arsumax ,qui est passé à l’Arsucam (artesunate+Amodiaquine), du Camoquin au Camoquin plus ( Artésunate+ amodiquine), de l’Arinate au Co-arinate(Ertémeter+Luméfantrine),le Cotexcin au Duo-Cotexcin( Dihydroertemisinine+ Pipéraquine).

Les dérivés artesiminiques sont efficaces sur toutes les souches plasmodiales ( trophozoites, shizontes, corps de la rosacées, mérozoites, notamment). Ils présentent  très peu d’effets secondaires. L’association avec d’autres molécules avait pour objectif  de créer une synergie d’action et de réduire le développement des résistances. Seulement, ces molécules associées à l’artemisinine possèdent le même mode d’action pharmacologique. Ce sont tous des plasmocides. Autrement dit, des molécules qui « tuent » les souches plasmodiales. Les chercheurs du CNRS ont démontré récemment, que ces combinaisons ne résolvent pas l’éternel problème des résistances.

Des pistes de réflexion  vont vers une… trithérapie. Certains chercheurs pensent qu’il serait opportun d’associer à cette combinaison bithérapeutique une troixième molécules – plasmodistatiques cette fois – qui agirait contre las souches comme antimétabolite.Ces molécules sont d’ailleurs connues et ont été utilisées par le passé dans diverses combinaisons. Il s’agit des sulfamides, des antifoliniques et certains antibiotiques (cyclines et macrolides) . Une chose est cependant sure, le traitement coûtera encore plus cher, et l’anophèle aura toujours le temps de poursuivre sa lutte contre les traitements…

 


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Cette alternative Sulfalène/pyriméthamine/Amodiaquine (Dualkin) a été comparée à l’association Arthémeter/luméfantrine ( Coartem) et à l’association amodiaquine/artésunate ( Arsucam) chez l’adulte et l’enfant en zone d’endémie palustre, par deux essais randomisés multicentrique réalisés aux bonnes pratiques cliniques au Sénégal en Cote d’ivoire et au Cameroun.

 


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