Festival international de Jazz à St-louis: la 18eme édition.

Publié le par kamer pharma

La musique jazz, amenée par les soldats américains, au moment de la Seconde Guerre mondiale, a fait éclore toute une génération de jazzmen africains. Le Festival international de Jazz de Saint-Louis du Sénégal a eu lieu pour la première fois en 1993, à l'ancien entrepôt des Peyrissac, actuelle agence de la Sonatel. Cette année, le festival va s’étendre sur deux jours., du samedi 22 au dimanche 23 mai 2010. On entre dans la 18eme édition. Les festivaliers en ont jusqu’au dimanche soir pour se régaler de la prestation de la dizaine de groupes à l’affiche du 18e Festival de jazz de Saint-Louis ouvert hier en chant choral et « sabar », au Quai des Arts.

Le Quai des Arts a fait place cette année au chant choral et encore au sabar pour ouvrir la 18ème édition du Festival de jazz de Saint-Louis. Le chœur de la Cathédrale de l’Ile, interprétant des chants en zulu, lingala et anglais et les rythmes sérères du tambour-major Babou Ngom, revenu à Saint-Louis, ont donné le ton devant les festivaliers et les nombreuses autorités venues présider à l’ouverture du Festival international de jazz. Le directeur des Arts, Abdoulaye Racine Senghor, au nom du ministre la Culture absent du pays, a rappelé l’importante place qu’occupe cet événement dans l’agenda culturel.001

« Le Festival de jazz de Saint-Louis est considéré comme l’événement musical le plus important du Sénégal », a affirmé M. Senghor. Il a ainsi réitéré l’engagement du ministère de la Culture à soutenir davantage et accompagner le festival de jazz. Le ministère de tutelle est disposé à porter cette manifestation afin qu’elle demeure un rendez-vous important dans le calendrier culturel national et tirer davantage, vers le haut, les autres événements du même genre. Le maire de Saint-Louis, Cheikh Bamba Dièye, de même que le représentant du président du Conseil régional, ont également constaté le rôle joué par le Festival de jazz de Saint-Louis dans la renaissance de leur cité.

Une ville, « éternelle capitale africaine de la culture » qui fête cette année ses 350 ans d’existence. Ils ont alors remercié les différents partenaires qui accompagnent le festival et rassurent quand à leur volonté d’impulser une nouvelle dynamique à la manifestation. « Avec cette 18ème édition, on peut dire que le festival de jazz a très bien grandi », a remarqué Cheikh Bamba Dièye. Selon le premier magistrat de la ville de Saint-Louis, la présence du saxophoniste américain, Pharoah Sanders, tête d’affiche de cette 18ème édition du festival, est comme un retour aux sources d’une partie de nous-mêmes, d’une musique partie d’ici en Afrique et développée en Amérique par les esclaves noirs.

Cette 18ème édition, démarrée en chant chorale et sabar et ouverte par le gouverneur de la région de Saint-Louis, Mouhamadou Moustapha Ndao, verra une dizaine de groupes américains, français, brésilien, allemand, autrichien et euro-africain, livrer le meilleur de leur musique sur la grande scène du Quai des Arts.

L’honneur d’ouvrir les concerts est revenu hier dans la soirée à la guitariste et chanteuse de jazz brésilienne, Denis Reis et son quartet, qui précédent sur le podium le trio « Kaléidoscope » du guitariste américain Freddie Bryant. Aujourd’hui, à 21h, les festivaliers suivront deux concerts livrés par le trio français d’Emmanuel Bex et le quartet des Autrichiens Wuchner et Puschnig, accompagné par Seyfo Kanouté, joueur de kora dakarois.


Publié dans ART ET CULTURE

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