VIH/sida:Les pharmaciens exclus dans la dispensation des ARV
En effet, depuis leur mise sur le marché, la distribution des ARV se limite dans les centrales d’achats et dans certains centres hospitaliers. ce qui exclu d’office les officines privées de pharmacie du circuit de distribution. Il est vrai, que la prise en charge des malades dans le domaine du traitement du VIH/Sida est délicate. Il est tout aussi vrai que des formations et des recyclages pour cerner le problème dans toutes ses dimensions sont nécessaires. Mais les Antirétroviraux sont avant tout des médicaments, et le pharmacien ne saurait en être exclu. Le pharmacien occupe une place stratégique dans ce combat et joue un rôle essentiel dans la prise en charge thérapeutique des personnes vivant ave le VIH/Sida.
Le traitement du VIH/Sida présente des protocoles thérapeutiques souvent variables et une mauvaise observance des prescriptions médicales par les patients favorise l’émergence des souches virales résistantes entraînant des échecs thérapeutiques. A ce stade, l’implication du pharmacien devient dès lors plus qu’une nécessité. Car il contribuera à renforcer la prévention, à améliorer l’usage judicieux des ARV, à renforcer l’observance thérapeutique des patients, à veiller sur la qualité et sur l’origine des produits (falsifications), afin d’éviter toute rupture de protocole de traitement.
Les pharmaciens, dans certains pays africains, n’ont plus de main mise sur certains médicaments subventionnés, à l’instar des antituberculeux, insulines et depuis peu certains antipaludéens. Ces produits sont dispensés dans les centres hospitaliers. Pourtant, les pharmaciens sont prêts à vendre ces produits dans les officines sans marges bénéficiaires. Ce sont aussi des agents sociaux… contribuant à la santé publique. Et leur rôle de proximité avec les malades est indéniable.
Les ARV vont bientôt – s’ils ne s’y retrouvent pas déjà – être vendus dans les marchés. Est-ce l’endroit indiqué pour des produits aussi délicats ?