Nappe de pétrole au golfe de Mexique: echec de BP dans le colmatage

Publié le par kamer pharma

La catastrophe pétrolière du Golfe du Mexique pourrait marquer le «début de la fin» pour le pétrole!  La décision du Président Obama semble lui donner raison; ce dernier a ordonné un moratoire sur l’exploration pétrolière en mer. Pendant ce temps-là, au Canada, l’exploitation de pétrole en mer semble suivre son cours selon la bonne vieille méthode «business as usual». Dans la Mer de Beaufort (au Nord du Yukon), BP veut creuser un seul puits plutôt que deux dans la même nappe de pétrole; exactement comme dans le Golfe du Mexique!

Pourtant, le deuxième forage est une mesure de sécurité essentielle. En cas de pépin, on peut actionner le deuxième puits et réduire de façon substantielle les déversements en provenance du puits endommagé. Tout le monde ou presque s’entend pour dire qu’un deuxième forage est absolument essentiel et que cela aurait pu faire la différence entre un incident et une catastrophe écologique dans le Golfe du Mexique. Ce n’est pas tout. À Terre Neuve, on s’apprête à forer un seul puits en direction d’une nappe de pétrole située à 2 600 mètres de profondeur contre 1 500 mètres pour le Golfe, là où la catastrophe se produit maintenant. Dans le cas des forages à cette profondeur, expliquent les géologues, les surpressions sont énormes, les risques sont donc grands et la technologie est jeune (autrement dit, on a peu d’expérience).Dans le Golfe du Mexique, tous les mécanismes de sécurité ont échoué. La compagnie qui va faire les forages à Terre-Neuve dit qu’il n’y a pas de problème, qu’elle suit de près ce qui se passe dans le Golfe; bien entendu, elle n’a pas l’intention de forer deux puits parallèles, elle non plus!Les déversements pétroliers sont beaucoup plus dévastateurs dans les eaux froides comme c’est le cas en Mer de Beaufort ou au large de Terre-Neuve.D’ici à ce qu’on ait obtenu la fin des forages pétroliers en mer, il faut absolument que les autorités gouvernementales imposent le forage d’un puits de secours.

Des sénateurs américains passent en ce moment au grill les dirigeants du géant pétrolier britannique BP, responsable de la marée noire dans le golfe du Mexique. Les représentants américains iront-ils jusqu'à s'interroger sur la responsabilité de leur précédent gouvernement ? Car l'administration Bush avait envisagé de rendre obligatoire les "vannes de sécurité à déclenchement acoustique" sur les plateformes pétrolières, un dispositif qui aurait empêché le désastre actuel, avant de finalement déclarer que ces précautions n'étaient pas nécessaires.

Près d'un mois après l'explosion sur la plateforme pétrolière "Deepwater Horizon", BP n'a toujours pas trouvé de solution pour colmater la fuite de pétrole. A l'origine, les gardes-côtes avaient annoncé que 1 000 barils s'échappaient quotidiennement de la plateforme, mais ce chiffre est aujourd'hui officiellement passé à 5 000.

Le 5 mai, le gouvernement a mis en place un corridor marin dans lequel la pêche est désormais interdite. Le lendemain, la marée noire touchait les îles Chandeleur, à moins de 100 km des côtes de Louisiane.

BP a tenté sans succès de colmater la fuite en utilisant un dôme de confinement et a annoncé ce jeudi qu'elle allait retenter la même procédure avec un dôme plus petit. L'entreprise a déjà répandue 1,5 million de litre de "dispersants", des produits chimiques censés réduire le pétrole en petites particules, afin d'évacuer naturellement la nappe. Les écologistes affirment que ce remède détruit la vie marine.

Des responsables de BP, Transocean et Halliburton, les trois entreprises impliquées dans cette marée noire, ont été entendus mardi par des sénateurs. Dans le cadre de cette audience, ils ont admis avoir eu connaissance d'une anomalie sur la plateforme pétrolière quelques heures avant l'explosion. Leur délai de réaction est donc pointé du doigt par les sénateurs.

Ce désastre n'est pas simplement américain, il est international. Si - ou plutôt quand - la marée noire rencontre le courant du Gulf Stream, elle se déplacera vers l'océan Atlantique. Ce qui signifie qu'elle touchera le parc national des Everglades, en Floride, la Jamaïque, les Bahamas, Cuba, etc. 

L'autre risque, c'est que la couche supérieure et les bords de la nappe s'évaporent et retombent sous forme de pluie sur nos côtes.

Pire encore : un ouragan - nous entrons dans la période des ouragans - pourrait disperser le pétrole à l'intérieur des terres. La zone des dégâts après le passage d'un gros ouragan s'étend sur une trentaine de mètres et s'élève à 10 mètres de haut. Si les débris sont recouverts de pétrole brut et qu'ils prennent feu, nous aurons des décombres en feu sur nos rivages.

La qualité de la vie et la sécurité dans le golfe du Mexique a été compromise pour que BP fasse davantage de profits."

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                                             UNE VICTIME INNOCENTE DE LA NAPPE DE PETROLE


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Y
<br /> <br /> ouin c po cool pour les oiseau<br /> <br /> <br /> <br />
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