Méthode kangourou: Le Cameroun travaille en collaboration avec la sous région

Publié le par kamer pharma

Une équipe médicale du Tchad vient de séjourner à l’hôpital Laquintinie de Douala, afin de s’enquérir de la méthode kangourou qui permet aux pays en voie de développement qui disposent de peu de couveuses ou qui n’en ont pas du tout, de sauver les prématurés et les enfants de petit poids de naissance. Par conséquent, elle permet aux mères de devenir des incubateurs naturels de leurs nourrissons prématurés.

Après 15 jours de formation intense au centre pilote de Douala logé au sein de l’unité des prématurés de l’hôpital Laquintinie de Douala, ces dernières ont suivi des cours théoriques et pratiques.
Côté théorie, il s’est agi d’assurer la prise en charge des prématurés en associant la technique du ‘peau-à-peau’ 24 heures sur 24, l’alimentation du bébé si possible par l’allaitement maternel,  l’éducation de la mère et de la famille à l’hygiène pour prévenir les infections, et le suivi médical et social de l’enfant. Elles ont appris des étapes à respecter de la mise en Kangourou. Il s’agit de la mise en kangourou en intra hospitalier, le suivi des bébés et de leur famille en ambulatoire, la constitution des équipes spécialisées et les évaluations scientifiques nécessaires à l’amélioration permanente de la technique. methode-kangourou-copie-2.jpg

Présence indispensable

L’adaptation au Kangourou en intra hospitalier se déroule dans la salle des incubateurs. Elle est individuelle c’est-à-dire qu’elle se fait auprès de chaque couple mère/enfant. En particulier, le déroulement de cette étape doit tenir compte de certaines coutumes ou d’interdits particuliers. C’est la période pendant laquelle la mère va se familiariser avec la technique, apprendre à alimenter son bébé, et recevoir tous les conseils inhérents à la méthode». Cette période, à en croire le médecin permet également d’observer le couple mère/enfant et de détecter et noter toute anomalie susceptible d’être un obstacle à la mise en Kangourou.

La mère doit donc être présente aussi longtemps que possible auprès de son bébé. Il est indispensable que deux personnes (père, mère, ou autre membre de la famille) assistent à cette première adaptation. La mère apprend les règles d’hygiène, l’habillement du porteur et du bébé, la position Kangourou, le massage et son alimentation. De plus elle participe aux séances de causeries éducatives collectives. Lors des séances pratiques, les étudiantes tchadiennes ont eu à mettre en application les enseignements reçus au sein de l’unité des prématurés.

Le centre pilote

Le centre pilote du programme Kangourou de Douala couvre toute l’Afrique centrale. Depuis 2000, il s’atèle à former les services de pédiatrie de la sous-région à des méthodes simples (kangourou) et moins coûteuses relatives à la prise en charge des nouveau-nés de petit poids. Un bilan à mi-parcours en 2008 soutient qu’il a déjà pris en charge plus de 1200 couples, famille enfants dont 1660 ont pu être suivis pendant plus d’un an. La survie de ces enfants est de 95% largement supérieur au taux national de survie des prématurés. Dans la sous-région, le centre pilote s’est donné pour mission de diffuser le programme à tous les pays qui en expriment le besoin. «Nous avons mis notre expertise à la disposition de pays d’Afrique.

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