Médicaments contrefaits:quelques brèves...

Publié le par Luther

 


 

Le marché des médicaments contrefaits explose.
En France, 14 % de personnes reconnaissent acheter en dehors des circuits autorisés des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance.
A lui seul, le marché français des médicaments contrefaits représenterait près d'1 milliard d'euros par an, d'après l'enquête « Cracking Counterfeit Europe » réalisée dans 14 pays européens pour le compte de Pfizer.
En Europe, ce marché est estimé à plus de 10,5 milliards d'euros par an. Le nombre de médicaments contrefaits saisis aux frontières de l'Europe a été multiplié par six en deux ans, passant de plus d'un demi-million en 2005 à plus de 4 millions en 2007.
Sevrage tabagique, perte de poids ou traitements contre les douleurs chroniques arrivent en tête de liste des indications des produits achetés sur Internet sans prescription médicale. 32% des Français interrogés achètent en ligne pour gagner du temps, 32% pour faire des économies et 27% pour obtenir un médicament de prescription sans ordonnance.
Cependant, près de 35% des Français interrogés ne connaissent pas les risques des médicaments contrefaits. Ils ne savent pas que ces contrefaçons peuvent contenir de la mort-aux-rats, de l'acide borique ou du plomb, nocifs pour la santé. Il ignorent aussi que le principe actif peut être en quantité trop faible ou trop élevée, voire absent. Enfin, ils ne sont pas conscients du fait que ces faux médicament peuvent entraîner des échecs thérapeutiques et, dans le pire des cas, conduire à la mort.
Pour le Dr David Gillen, directeur médical de Pfizer Primary Care Europe, « il ressort donc de cette enquête qu'il est urgent d'informer le public. Les gens ignorent les dangers réels des médicaments contrefaits. Ils n'ont pas non plus conscience qu'ils encouragent, par leurs achats, un marché criminel illégal et dangereux. »

                Contrefaçons de médicaments : l'OCP se mobilise 

Parce qu'avec l'émergence de nouveaux canaux de distribution (Internet mais aussi d'autres commerces que les officines) la contrefaçon de médicaments arrive en Europe et en particulier en France, l'OCP se mobilise pour préserver le circuit de distribution.
Parce qu'avec l'émergence de nouveaux canaux de distribution (Internet mais aussi d'autres commerces que les officines) la contrefaçon de médicaments arrive en Europe et en particulier en France, l'OCP se mobilise pour préserver le circuit de distribution. En interne, une série de mesures a été mise en place : sélection de fournisseurs autorisés et reconnus par la réglementation pharmaceutique, procédures strictes de contrôle et de tracabilité des produits, règles précises de traitement des produits retournés par les pharmaciens avec destruction de tout produit considéré à risque, et développement d'un programme de vigilance auprès des collaborateurs. En externe : introduction de ce thème dans les outils de communication pour les pharmaciens ou action de mécénat dans les pays à risque, en Inde et en Afrique. A plus grande échelle, dans tous les pays où il est présent, le groupe Celesio a instauré une procédure d'alerte et de vigilance commune aux différents pays.
Médicrime, une arme dans la lutte anti-contrefaçon
Préparer l'application de la future Convention sur la contrefaçon des produits médicaux, c'est l'objectif d'une réunion internationale qui a lieu à Bâle les 15 et 16 avril.
Organisée par le Conseil de l'Europe, cette réunion permet de faire le point sur les outils législatifs et réglementaires pour lutter contre les médicaments falsifiés. Elle vise à préparer la convention Medicrime, qui devrait être ouverte à la signature le 25 novembre 2010 pour les Etats membres et non membres du conseil de l'Europe.
Medecrime punira pénalement la fabrication de produits médicaux falsifiés, la fourniture, l'offre de fourniture et le trafic de produits médicaux falsifiés. Elle sanctionnera également la falsification de documents, la fabrication ou la fourniture non autorisée de produits médicaux, mais aussi la mise sur le marché de dispositifs médicaux ne remplissant pas les exigences de conformité.
Medicrime permettra de lutter contre le trafic de faux médicaments, qui touche principalement les pays pauvres mais s'étend désormais aux pays riches par le biais de la vente sur internet
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