Médicaments contrefaits: plus de 70 milliard de dollars de pertes en 2010

Publié le par Luther


Les données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiées récemment indiquent que les ventes mondiales de médicaments contrefaits pourraient atteindre cette année 75 milliards de dollars, soit 90% de hausse en cinq ans. Selon l'OMS, dans plus de 50% des cas, les médicaments achetés sur des sites illégaux qui dissimulent leur adresse physique.medicamentcontrefait

Des versions contrefaites de médicaments vitaux prescrits contre le cancer ou des maladies cardiovasculaires graves sont également vendues en ligne aux consommateurs. L’étude menée révèle qu’en 2009, 20 millions de comprimés, flacons et sachets de médicaments contrefaits et illégaux ont été saisis au cours d'une opération de cinq mois, coordonnée par l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) à travers la Chine et sept pays d'Asie du Sud-Est ; 33 personnes ont été arrêtées et 100 points de vente fermés.

Les médicaments d'importance vitale ne sont pas à l'abri du commerce de contrefaçon. L’OMS collabore avec Interpol pour faire échec aux réseaux criminels qui gagnent des milliards de dollars avec ce commerce cynique. L'année dernière une série de descentes de police a permis de mettre la main sur des médicaments contrefaits pour une valeur de centaines de millions de dollars et de démasquer un réseau criminel qui alimentait des consommateurs de tout le Moyen Orient. En Europe, des douaniers ont saisi 34 millions de comprimés contrefaits rien qu'en deux mois en 2009.

Les résultats obtenus par ces opérations répressives en chaîne dans le monde permettent de cerner peu à peu ce commerce qui choque jusqu'aux responsables de la réglementation qui connaissent bien le problème. Les experts de la santé estiment que ces opérations ont à peine effleuré la surface d'une industrie florissante de contrefaçon de médicaments qui fait peser une menace croissante sur la santé publique.

L’Asie occupe la part du lion dans le commerce des médicaments contrefaits, selon le Pharmaceutical Security Institute, une organisation financée per l'industrie pharmaceutique. La menace des produits pharmaceutiques contrefaits n'est pas une situation nouvelle. De nombreuses autorités nationales ont depuis longtemps engagé la lutte contre ce phénomène.

Cette question complexe et politiquement sensible a été abordée pour la première fois en mai 1998 à l'assemblée mondiale de la santé. Les mesures de contrôle et de répression ont franchi un pas supplémentaire en 2006 avec le lancement du Groupe spécial international de lutte anti-contrefaçon de produits médicaux (IMPACT en anglais), composé de représentants d'organisations internationales, d'organismes chargés du contrôle et de la répression, de l'industrie pharmaceutique et des ONG.

Depuis lors, les membres d'IMPACT collaborent dans le cadre d'enquêtes pénales internationales, aidant les pays à renforcer leurs systèmes de détection et de répression, ainsi qu'à travailler avec l'industrie pour mettre au point des mesures telles que des emballages de sécurité de haute technologie.

Les réalisateurs de cette étude estiment qu’il n'existe pas de données précises qui permettent de mesurer avec précision l'ampleur de ce commerce sophistiqué et lucratif. Pour eux, il s'agit de grandes quantités saisies et de réseaux criminels perfectionnés. Selon les analystes, les pays en développement constituent une cible évidente pour les faussaires, en raison du fait que le prix des médicaments licites est souvent hors de portée du plus grand nombre de gens et les contrôles plutôt laxistes.

Une étude financée par les laboratoires Pfizer, a évalué que les Européens de l'Ouest dépensaient plus de 14 milliards de dollars US par an pour l'achat de médicaments, souvent contrefaits, à des sources illicites. Une grande part du marché va aux médicaments dit «de bien-être». Cette étude a révélé que près de la moitié des médicaments contrefaits vendus sur Internet étaient des amaigrissants et des antigrippaux.

L’OMS indique que le nombre des décès imputables aux médicaments contrefaits n’est pas connu. Cependant, les coûts qui en résultent pour la santé publique sont considérables. Outre leurs conséquences directes sur les individus, les contrefaçons peuvent provoquer une résistance aux médicaments utilisés contre des maladies figurant parmi les principales causes de mortalité. Le paludisme, qui fait environ un million de morts par an, en est l'un des principaux exemples.

 

Les données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiées récemment indiquent que les ventes mondiales de médicaments contrefaits pourraient atteindre cette année 75 milliards de dollars, soit 90% de hausse en cinq ans. Selon l'OMS, dans plus de 50% des cas, les médicaments achetés sur des sites illégaux qui dissimulent leur adresse physique.

Des versions contrefaites de médicaments vitaux prescrits contre le cancer ou des maladies cardiovasculaires graves sont également vendues en ligne aux consommateurs. L’étude menée révèle qu’en 2009, 20 millions de comprimés, flacons et sachets de médicaments contrefaits et illégaux ont été saisis au cours d'une opération de cinq mois, coordonnée par l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) à travers la Chine et sept pays d'Asie du Sud-Est ; 33 personnes ont été arrêtées et 100 points de vente fermés.

Les médicaments d'importance vitale ne sont pas à l'abri du commerce de contrefaçon. L’OMS collabore avec Interpol pour faire échec aux réseaux criminels qui gagnent des milliards de dollars avec ce commerce cynique. L'année dernière une série de descentes de police a permis de mettre la main sur des médicaments contrefaits pour une valeur de centaines de millions de dollars et de démasquer un réseau criminel qui alimentait des consommateurs de tout le Moyen Orient. En Europe, des douaniers ont saisi 34 millions de comprimés contrefaits rien qu'en deux mois en 2009.

Les résultats obtenus par ces opérations répressives en chaîne dans le monde permettent de cerner peu à peu ce commerce qui choque jusqu'aux responsables de la réglementation qui connaissent bien le problème. Les experts de la santé estiment que ces opérations ont à peine effleuré la surface d'une industrie florissante de contrefaçon de médicaments qui fait peser une menace croissante sur la santé publique.

L’Asie occupe la part du lion dans le commerce des médicaments contrefaits, selon le Pharmaceutical Security Institute, une organisation financée per l'industrie pharmaceutique. La menace des produits pharmaceutiques contrefaits n'est pas une situation nouvelle. De nombreuses autorités nationales ont depuis longtemps engagé la lutte contre ce phénomène.

Cette question complexe et politiquement sensible a été abordée pour la première fois en mai 1998 à l'assemblée mondiale de la santé. Les mesures de contrôle et de répression ont franchi un pas supplémentaire en 2006 avec le lancement du Groupe spécial international de lutte anti-contrefaçon de produits médicaux (IMPACT en anglais), composé de représentants d'organisations internationales, d'organismes chargés du contrôle et de la répression, de l'industrie pharmaceutique et des ONG.

Depuis lors, les membres d'IMPACT collaborent dans le cadre d'enquêtes pénales internationales, aidant les pays à renforcer leurs systèmes de détection et de répression, ainsi qu'à travailler avec l'industrie pour mettre au point des mesures telles que des emballages de sécurité de haute technologie.

Les réalisateurs de cette étude estiment qu’il n'existe pas de données précises qui permettent de mesurer avec précision l'ampleur de ce commerce sophistiqué et lucratif. Pour eux, il s'agit de grandes quantités saisies et de réseaux criminels perfectionnés. Selon les analystes, les pays en développement constituent une cible évidente pour les faussaires, en raison du fait que le prix des médicaments licites est souvent hors de portée du plus grand nombre de gens et les contrôles plutôt laxistes.

Une étude financée par les laboratoires Pfizer, a évalué que les Européens de l'Ouest dépensaient plus de 14 milliards de dollars US par an pour l'achat de médicaments, souvent contrefaits, à des sources illicites. Une grande part du marché va aux médicaments dit «de bien-être». Cette étude a révélé que près de la moitié des médicaments contrefaits vendus sur Internet étaient des amaigrissants et des antigrippaux.

L’OMS indique que le nombre des décès imputables aux médicaments contrefaits n’est pas connu. Cependant, les coûts qui en résultent pour la santé publique sont considérables. Outre leurs conséquences directes sur les individus, les contrefaçons peuvent provoquer une résistance aux médicaments utilisés contre des maladies figurant parmi les principales causes de mortalité. Le paludisme, qui fait environ un million de morts par an, en est l'un des principaux exemples.

 

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