Le Marronnier d'Inde: historique,description et recherches

Publié le par kamer pharma

Historique

Un jeune marronnier aurait été introduit à Constantinople en 1557. L'ambassadeur du Saint-Empire auprès de la Porte Ottomane en aurait offert un à Charles de L'Écluse, ambassadeur à Vienne, en 1576, sous la forme d'un marron prêt à germer. De l’Autriche et probablement par d’autres voies, le marronnier aurait diffusé en Europe. Il a été introduit à Paris en 1615, par un certain Bachelier, qui l’aurait ramené du Levant et planté dans la cour de l'hôtel de Soubise (ou dans le domaine des Templiers).

Charles de l'Écluse après Pierre Belon l'aurait acclimaté en comprenant qu'il fallait le semer très tôt car la graine perd rapidement son pouvoir de germination. Un sujet planté en 1606 (402 ans) est encore visible dans le parc d'un hôtel à Vézac (Cantal) et un autre planté en 1790 (218 ans) en Haute-Vienne (87) à St-Cyr.

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C'est un grand arbre d’ornement qui peut dépasser les 300 ans et mesurer jusqu'à 30 mètres. La sève, la Bogue et la graine ont une odeur très particulière et un goût un peu amer.

L'écorce brune à légèrement rougeâtre est lisse chez le jeune arbre se fissure dans le sens de la longueur, parfois dans un mouvement hélicoïdal autour du tronc, et s'écaille en se détache par petites plaques.

Les fleurs blanches ou roses, tachées de rouge, sont rassemblées en thyrses en forme de pyramide mais de nombreuses variantes existent.

Les feuilles caduques sont opposées, grandes (30-50 cm), munies d'un long pétiole, palmées, à 5 ou 7 folioles dentelées.

Les bourgeons pointus qui apparaissant en automne, sont protégés par une sorte de résine fortement collante.

Le fruit est une capsule coriace, hérissée de pointes, qui renferme en général une seule (parfois deux) grosse graine brune, lisse et luisante, toxique, appelée marron d'Inde.

Attention, les marrons du commerce, à griller ou utilisés en confiserie, qui sont comestibles, sont des châtaignes, fruits d’une variété de châtaignier (Castanea sativa) à fruits non cloisonnés. Ce ne sont donc pas les fruits du marronnier d'Inde.

Recherches :

Insuffisance veineuse. Lorsque les parois des veines sont en mauvais état et fonctionnent mal, le sang s'accumule dans les jambes qui deviennent lourdes, enflées et douloureuses. C'est ce qu'on appelle l'insuffisance veineuse, qui peut avoir comme conséquence la formation de varices , voire la phlébite.

Le mécanisme d'action des graines du marronnier d’Inde n’est pas entièrement élucidé, mais on pense que l'escine est le principal ingrédient actif. Ce composé préserverait la perméabilité et l'élasticité de la paroi veineuse, ce qui préviendrait l'œdème et faciliterait le retour du sang vers le cœur.marronnier-d-inde-

Plus de 20 études se sont penchées sur les vertus des graines du marronnier d'Inde à ce chapitre et plusieurs méta-analyses sur l'extrait des graines de cette plante ont été publiées. Bilan : plus de 1 100 sujets ont participé à des études cliniques à double insu avec placebo démontrant que l'extrait est efficace pour soulager les symptômes associés à l'insuffisance veineuse (lourdeur, enflure et douleur aux jambes, démangeaisons). Au cours de plusieurs essais comparatifs, l'extrait a été aussi efficace que les oxérutines (dérivées de la rutine) et les bas de contention.  

Bien qu'il existe des crèmes et des gels à base d'extrait de graines de marronnier d'Inde, on dispose de très peu d'essais cliniques à leur sujet. En se basant sur l'action physiologique présumée de l'escine et sur l'usage traditionnel de préparations topiques à base de marronnier d'Inde, le pharmacien Jean-Yves Dionne souligne qu'il est possible que de tels produits aient un effet contre les symptômes reliés à une mauvaise circulation veineuse, notamment les vaisseaux capillaires superficiels.

 


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Publié dans PLANTES ET NATURE

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